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Julien Davain

Emmanuel d'Astier de la Vigerie


Emmanuel d'Astier de la Vigerie en 1954 · © DR


Né le 6 janvier 1900 à Paris, Emmanuel d’Astier de la Vigerie est élevé dans un milieu bourgeois. Après des études à Paris, il entre à l’école navale mais démissionne en 1923 pour vaquer à une carrière de journaliste.


Alors que l’armistice est signée en juin 1940, le jeune homme s’oppose immédiatement au gouvernement de Vichy et crée La Dernière Colonne, un mouvement de résistance à Cannes dans lequel il rencontre Raymond et Lucie Aubrac, un célèbre couple de résistants français.


Il gagne plus tard Clermont-Ferrand où la Résistance se fait plus forte. Emmanuel d’Astier crée alors le mouvement Libération-Sud puis le journal Libération, qui deviendra l’un des trois principaux journaux clandestins avec Franc-Tireur et Combat. Sa forte position lui vaut donc la rencontre avec Jean Moulin et les responsables des deux autres journaux, dans le cadre de l’unification de la Résistance souhaitée par le Général de Gaulle.


Début mai 1942, il rencontre Charles de Gaulle qui le charge d’une mission aux Etats-Unis dont l’objectif est de faire reconnaître par Franklin Roosevelt la France Libre. Il participe ensuite au côté de Jean Moulin à l’unification des mouvements de Résistance.


Après plusieurs postes influents au sein de la France Libre, il est nommé ministre de l’Intérieur du gouvernement provisoire dirigé par le Général de Gaulle.


Pour sa fidélité aux Français Libres et son engagement pour la Libération, il est fait Compagnon de la Libération.


A l'issue de la Seconde Guerre mondiale, Emmanuel d'Astier de la Vigerie s'investit en politique et devint député dès 1945 avec la Iere Constituante. Il maintint ce poste jusque 1958 et la fin de la IVe République. Tout au long de ses mandats, il s'était illustré proche des gaullistes de gauche et du Parti communiste français, en tant que membre de l'Union progressiste, petit parti politique de gauche.


Il décède finalement le 12 juin 1969 à Paris, après s’être illustré en politique, d’abord proche des communistes, puis en tant que gaulliste de gauche.

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